René Iché

Engagé volontaire pendant la Première guerre mondiale, résistant pendant la Seconde, proche des cercles intellectuels et défenseur du Surréalisme, René Iché est l’auteur d’une œuvre sculptée érudite, nourrie de références littéraires et d’un engagement politique éperdu.

Après Roubaix et Quimper, Albi accueille la troisième et dernière étape de cette rétrospective : une variante qui retrace les grands axes de sa carrière, avec ici pour fil conducteur le thème de la lutte. L’expression impénétrable de ses masques surréalistes, la tension de ses corps en lutte, comme la glaçante Guernica ou l’implorante Déchirée offerte à De Gaulle, confirment que cet artiste rageusement engagé, qui n’a jamais renoncé ni au fusil ni au tournevis, reste aussi l’un des plus grands représentants de la sculpture moderne en France, puis après la guerre du mouvement de la Figuration européenne. MR

René Iché (1897-1954), Etude pour Jacob et l’Ange, vers 1945.
Bronze. Paris, Centre Pompidou-Musée national d’Art moderne/Centre
de création industrielle. ©Pixis/Xavier Grandsart ©ADAGP, Paris, 2023