Petite Messe Solennelle Rossini

L’exigence et l’identité forte du chœur de chambre Les Éléments de Joël Suhubiette se prêtent parfaitement à la joie gourmande de cette Petite Messe. Les chanteurs sont accompagnés par Emmanuel Pélaprat à l’harmonium mais aussi Martin Jaspard et Paul Lecocq, duo des Pierrots formé à l’Académie Piano-Piano. Nous plongeons là dans une œuvre qui s’intéresse à la redécouverte des musiques du passé avec l’influence des fugues de Bach, Haendel, polyphonies de Palestrina ou encore bel canto. Un concert pourtant bel et bien au cœur du romantisme  !

Rossini joue sur l’intensité des couleurs et compose avec beaucoup de contrastes, de crescendos dramatiques, de silences appuyés et un bel élan rythmique. Mais il ne tombe jamais dans l’excès de pathos. Sans ornements virtuoses, cette petite (par son effectif) messe solennelle (par sa puissance dramatique) séduit par son originalité et son audace, tant sur le timbre et que sur l’équilibre comique/sacré/opéra. Rossini dit de cette œuvre d’une grande ampleur «  Bon Dieu – la voilà terminée cette pauvre petite Messe – Est-ce bien de la musique sacrée que je viens de faire ou bien de la sacrée musique  ? […] Peu de science, un peu de cœur, tout est là. Sois donc béni, et accorde-moi le paradis.  ».