Lune d’argent

À l’Ouest rien de nouveau, mais à l’Est ? Borodine déploie ses sauvages Danses polovtsiennes, qui mettent formidablement en valeur la famille des bois et les percussions de l’orchestre. Puis, place au Troisième Concerto pour piano de Bartók, seule partition pianistique que le Hongrois n’a pas composée à sa propre attention. Il y abandonne ostinatos, notes répétées, batteries d’accords au profit de mélodies chantantes, de signaux rassurants avec accords parfaits, octaves et unissons. Boris Giltburg, vainqueur en 2013 du Concours Reine Elisabeth, en sera le soliste inspiré. Et en conclusion retentira la brillante Suite pour orchestre de Dohnányi, avec ses entraînantes mélodies pleines d’esprit qui fleurent bon le folklore hongrois. Un concert sous la baguette de Fuad Ibrahimov qui fait ici ses débuts avec l’Orchestre national Montpellier Occitanie.