Le festival flamenco de Nîmes en 3 mots

Duende
Probablement le terme le plus approprié pour désigner le festival de Nîmes. Ceux qui n’ont pas fait flamenco en LV1 retiendront simplement que le duende est un mélange de feu intérieur et d’engagement total impossible à traduire en français. Lorca a écrit qu’avec du duende, « il est plus facile d’aimer et de comprendre ». C’est précisément la promesse qu’honore le festival depuis 35 ans.

Pointure
La première pointure de la programmation est le 37 ½ de la danseuse Ana Pérez, dite La Perle noire du flamenco. Elle débarque à Nîmes avec un « concerto pour chaussures » chorégraphié par ses soins, dans lequel les chocs répétés de ses pas sur les planchent répondent à la guitare de José Sanchez.

Figures
Les autres pointures sont à prendre au sens figuré : le Sévillan Andrés Marín, Prix National de danse en Espagne en 2022 et complice du festival depuis 2007, l’artiste associée au Théâtre de Nîmes Rocío Molina et sa formidable trilogie sur la guitare, ou Israel Galván qui revisite sa pièce maîtresse La Edad de Oro, créée voilà 20 ans. Sébastien Vaissière

Photo : Paco Lobato