Giulio Cesare in Egitto

L’opéra de Georg Friedrich Haendel entre au répertoire du Capitole, et cette nouvelle production flamboie.

Vous voulez du grand spectacle, un sens de l’épique et du goût pour les scènes intimistes, une musique hypnotique et de l’écran large, en voici ! Jules César, considéré comme un dieu vivant dans l’Empire romain, vient de vaincre Pompée en Égypte et doit faire face au souverain égyptien Ptolémée, lui-même en lutte de pouvoir contre sa sœur Cléopâtre. Voilà pour l’histoire qui va dérouler de multiples intrigues, dont la plus célèbre, la plus légendaire : les amours de César et Cléopâtre. Oui, ce chef-d’œuvre baroque est un péplum hollywoodien avant la lettre qui nous rappelle les ébats cinématographiques du couple Taylor-Burton dans le film de Mankiewicz, à ceci près que Richard Burton incarnait Marc Antoine, Rex Harrison jouant César. Ici, au Capitole, il faut vous attendre à une sorte d’envoûtement qui signe la grande machine à spectacle face à une musique inspirée de Haendel multipliant les airs touchés par la grâce. Christophe Rousset et ses Talens Lyriques, rompus à cette musique, donneront vie à cette « concentration inouïe de chefs-d’œuvre ». Entrée en scène du jeune metteur en scène vénitien Damiano Michieletto qui dirige une distribution exceptionnelle, apanage habituel du Capitole. André Lacambra

Photo : Vincent Pontet