Caligula

« Cette pièce de Camus m’intéresse particulièrement car elle questionne tout autant l’endroit du pouvoir et ses vices que le sens à donner au sentiment amoureux, à la mort, au tragique ; ces grandes thématiques sont explorées à travers le geste artistique impulsé par le personnage de Caligula. »

On suit attentivement, ici peut-être plus qu’ailleurs (Jonathan Capdevielle est né à Tarbes) le travail sur l’intime, la famille, la transmission, de ce metteur en scène formé à l’École supérieure nationale des arts de la marionnette. Collaborateur de Gisèle Vienne, artiste associé au Théâtre de Gennevilliers, Jonathan Capdevielle choisit d’abord ce texte de Camus, dont il va mêler les deux versions, de 1941 et 1958, pour explorer les possibilités offertes par la confrontation des disciplines, la musique, la danse, le chant, la marionnette. Caligula n’étant pas à proprement parler repéré pour son sens de la mesure, on pariera donc sur une mise en scène tout sauf raisonnable, usant du chaos, à la dérive, pour mieux frôler l’absurde visé par Camus. Virginie Peytavi

29 et 30 janvier, ThéâtredelaCité, Toulouse.
4 février, Le Parvis, Tarbes.

Photo : Marc Domage