Expos
Psychoses. L'expressionnisme dans l'art et le cinéma
Le musée de Lodève ne cèdera pas aux diktats du bonheur et invite à venir frissonner aux heures chaudes de l’été.
Ombres fuyantes, perspectives basculantes, exagération et déformation… Né en Allemagne à l’aube du XXe siècle dans un contexte d’urbanisation anxiogène, le mouvement Expressionniste en peinture a ni plus ni moins inventé le vocabulaire de la peur. Une décennie plus tard, sur les ruines de la Première guerre mondiale, sur fond de mutations sociétales et de psychanalyse freudienne, le cinéma muet des années 20 s’approprie les caractéristiques du genre pour donner naissance à des œuvres emblématiques. Le cabinet du Dr Caligari, Nosferatu le vampire, Metropolis… ont ainsi posé les bases stylistiques du cinéma d’angoisse. Le parcours réunit les peintures et gravures d’une trentaine d’artistes (Alexej Jawlensky, August Macke, Erich Heckel, Otto Dix, Emil Nolde...) et les extraits d’une douzaine de films pour souligner ce fructueux dialogue entre art et cinéma. MR
Photo : Extrait de Le cabinet du Dr Caligari de Robert Wiene, 1920 | Friedrich- Wilhelm-Murnau-Stiftung, Wiesbaden
Publié par Rédaction de Ramdam