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Rencontre avec un Algorithme. Le post-humain à l'ère du numérique. Ciné débat autour du film Her de Spike Jonze
Synopsis : Los Angeles, dans un futur proche, Theodore Tombly, un homme sensible au caractère complexe, est inconsolable suite à une rupture difficile. Il fait alors l’acquisition d’un programme informatique ultramoderne, capable de s’adapter à la personnalité de chaque utilisateur. En lançant le système, il fait la connaissance de Samantha, une voix féminine intelligente, intuitive et étonnamment drôle. Les besoins et les désirs de Samantha grandissent et évoluent, tout comme ceux de Theodore, et peu à peu, ils tombent amoureux…
Le monde décrit dans ce quatrième long métrage de Spike Jonze n’est pas loin d’être le nôtre. En effet, nous interagissons déjà vocalement avec des algorithmes. Les êtres informatiques les plus intelligents aujourd’hui ne sont pas des robots humanoïdes mais ce sont des programmes, qui n’ont pas de formes, pas de matérialité.
Les logiciels auxquels nous avons quotidiennement affaire nous rapprochent du moment où nous pourrons converser avec eux exactement comme avec un être humain. Pourrons nous alors en tomber amoureux ? C’est la fable que nous raconte Spike Jonze. Et, bien loin de nous décrire un monde aliéné, il semble nous montrer que les robots pourraient nous aider à devenir nous-mêmes.
Un logiciel informatique sera-t-il un jour doué de sentiment ? Une relation amoureuse est-elle envisageable entre un humain et un programme ? Un personnage de cinéma peut-il exister sans apparaître à l’écran ? Le corps de l’acteur est-il soluble non seulement dans le virtuel mais aussi et plus simplement dans le son ? Où se joue l’incarnation cinématographique ? Qu’est-ce que l’on met dans l’image quand tout passe par la voix ? Et cet être qui a une voix, qui a des sentiments, qui rit, qui se pose des questions, qui apprend, quel est son degré de réalité ? Est-ce que du seul fait qu’il n’a pas de corps, il est renvoyé du côté de l’irréalité, presque de l’inexistant ? Comment ne pas avoir l’impression que le programme simule puisque le principe fondamental, c’est de simuler ? Est-ce que l’autre ne renvoie pas forcément à une image mentale ?
En présence d’Antoine Aamarcha, developer de bots et président de gogowego ; de Vincent Souladié, Maître de Conférences en Histoire et Esthétique du Cinéma à l’UT2J (Laboratoire PLH-ELH) ; de Farah Benamara Zitoune, Maître de Conférences à l’Université Paul Sabatier (IRIT-CNRS), et enfin de David Roche, professeur d’études cinématographiques au DEMA, Université Toulouse II Jean Jaurès.
Site web : http://www.quaidessavoirs.fr/#/?_k=akw43n ; https://www.american-cosmograph.fr/
Publié par Le Quai des Savoirs
American Cosmograph, Toulouse
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31000 Toulouse
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