L'Invité de Trop en concert

Un rebelle au cœur tendre

Tout droit sorti de ses contrées du Lauragais, L’invité de trop, Mathieu Yus de son nom, n’était pas vraiment prédestiné à la chanson française. Amoureux depuis toujours de la musique et après avoir été un hard-rockeur survolté, c’est dans ses années lycée qu’il se tournera vers la guitare classique. L’adolescent qu’il est à cette époque se prend au jeu de la scène et décide à ce moment de vivre de son art. Auteur-compositeur-interprète, il pose alors ses textes sur des musiques très colorées, des rythmiques latino-américaines qui pourraient nous laisser croire qu’il nous vient des Caraïbes. Le résultat est là et c’est depuis plus de dix ans maintenant qu’il prend et donne du plaisir à se produire en public. On a pu le voir ici et là, en solo ou accompagné, pour des concerts intimistes ou des premières parties de Rue Rouge, Richard Gotainer et bien d’autres…

Le nouvel album de L’invité de Trop fleur bon le soleil
"L’invité de trop", l’album éponyme qui vient de voir le jour fin septembre, nous laisse une impression d’évasion. 12 titres dans lesquels la fine plume de Mathieu nous conte sa joie de
vivre, son amour de la terre, les souvenirs d’une enfance que nous regrettons tous, mais dont nous avons gardé cette petite folie qui nous fait tant sourire. Il chante aussi sa révolte contre la société, son opinion sur ceux qui nous gouvernent, alliant contradiction et jeux de mots subtils, le tout porté par sa voix chaude sur des mélodies très dansantes.
Engagé et caustique, "L’invité de trop" ne laisse pas indifférent et, que ses textes soient à prendre au second degré ou non, sa poésie nous fait prendre conscience de la liberté qu’on a à réaliser nos rêves et cet opus en est la preuve pour lui. Un CD où ses amis mais non moins talentueux musiciens sont intervenus ; on y retrouve ainsi ses plus fidèles compagnons de route que sont Pascal Rollando à la réalisation et aux percussions, Rolland Martinez et Guillaume Gendre à la contrebasse, mais aussi Sébastien Bramardi (ingénieur son de Francis Cabrel) au mixage et mastering, Jacky Grandjean à la basse, Rémi Mouillerac et Serge Lopez aux guitares et Jean-Marc Padovani au saxophone.
Article de Fan Leclerc